Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a été condamné à une “libération inconditionnelle” par un juge, clôturant ainsi le premier procès pénal d’un ancien président américain.
Cette sentence signifie que Trump échappe à toute sanction, qu’il s’agisse d’une peine de prison ou d’une amende. Cependant, il entamera son mandat en tant que premier président américain avec une condamnation criminelle.
Une affaire judiciaire unique
Le juge Juan Merchan a qualifié cette affaire de “véritablement extraordinaire”, tout en soulignant le paradoxe de la situation. “Jamais auparavant cette cour n’a été confrontée à un ensemble de circonstances aussi unique et remarquable,” a-t-il déclaré.
Depuis la Floride, et apparaissant par visioconférence aux côtés de son avocat et de deux drapeaux américains, Trump s’est déclaré “totalement innocent”. Il a dénoncé une “instrumentalisation” du système judiciaire à des fins politiques et a critiqué le procureur de Manhattan, Alvin Bragg.
Le juge Merchan, tout en soulignant l’impact de l’affaire, a indiqué que la seule sentence appropriée, afin de ne pas perturber les fonctions présidentielles, était une libération inconditionnelle.
Origine de l’affaire
Trump a été reconnu coupable en mai 2024 de 34 chefs d’accusation pour falsification de documents commerciaux. Les charges découlaient d’un paiement de 130 000 $ effectué en 2016 par son avocat de l’époque, Michael Cohen, pour faire taire l’actrice Stormy Daniels à propos d’une prétendue relation avec Trump.
Après son élection, Trump avait remboursé Cohen en plusieurs versements, enregistrés faussement comme des “frais juridiques”.
Un procès médiatisé
Le procès, qui a duré six semaines, a attiré l’attention médiatique mondiale, avec des témoignages de Cohen et de Daniels. Trump a utilisé l’affaire pour mobiliser ses partisans, récoltant des millions de dollars pour sa campagne et ses frais juridiques.
Malgré plusieurs inculpations dans d’autres affaires, seule celle-ci a abouti à un procès. Cependant, sa victoire électorale en novembre a mis fin à deux poursuites fédérales, notamment celles liées à l’interférence électorale et à la gestion de documents classifiés.
Une présidence marquée par une condamnation
Trump, qui prêtera serment dans 10 jours, deviendra le premier président américain à débuter un mandat avec une condamnation criminelle.
Le juge Merchan a conclu l’audience par un message adressé à Trump :
“Je vous souhaite bonne chance alors que vous entamez votre second mandat.”